Guillevic
par La Tribu - Collectif Poussière
Dates : Les 26 et 27 octobre 2007
Résumé : Par le biais d’un spectacle et d’installations, un hommage sera fait au poête Guillevic. Une présentation des ateliers réalisés par
la Cie La Tribu – Collectif Poussière auprès des associations et milieux scolaires de la ville d’Aubervilliers sera faite autour de cet évènement.
Un croisement des disciplines dont la poésie de Guillevic est l’épine dorsale.
Age : Spectacle et expositions tout public
Lieu : Les Laboratoires d’Aubervilliers, 41 rue Lécuyer 93300 Aubervilliers.
I - Le Spectacle : ParoiS
création extrait du poème Paroi (1970)
Spectacle tout public - durée du spectacle : 1h
Adaptation et mise en scène : Pauline de Coulhac, avec la collaboration de Loïc Le Groumellec, décors ;
Nicolas Tauveron, conception lumière et vidéo ; Renaud Biri, conception sonore ; Benoît Hamelin, comédien.
Le poème
Paroi est une longue rumination d’obsessions ayant trait à la présence intime d’une espèce de paroi.
Un point de départ : la nécessité de communiquer avec autrui, avec l’autre qui est absent. Mais la paroi est là. Paroi qui, tout au long du poème, déploie ses définitions, pour les nier et les dépasser toutes.
La création
ParoiS est une création pluridisciplinaire où se conjuguent différents types de langages :
celui du poème, du son, de la lumière et de l’image.
Le peintre Loïc Le Groumellec définit l’espace et plante, dans le sol, son mystère de la paroi. Un décor composé de trois grandes toiles posées sur la tangente d’un demi-cercle, trois parois de matière telles un fond qui arrête le regard. Là, des signes sont incrustés, « orbicules » de la paroi ou prémices d’une nouvelle écriture qui évoluerait à l’échelle géologique. Il matérialise ainsi un espace convergent où la lumière travaille les toiles, où le son encadre le silence et rend compte du dedans-dehors.
Au centre du plateau
Un personnage tragi-comique évolue au présent et chemine rigoureusement de son dedans à son dehors. C’est un spécialiste des possibles, un véritable explorateur à la recherche d’un moyen d’habiter le monde. Il est clown à la façon du poète – une innocence encombrée - celui Qui tente encore une fois / La puissance du rire / En descendant dans un volcan / Ou dans la foule / Et qui ne garde rien pour lui.
Sa quête est la même que celle du poète, dans ce qu’elle a d’élémentaire mais de fondamentale. Faire du réel un champ (chant ?) poétique.
« Paroi, résume Guillevic, a été une expérience, presque métaphysique. Je suis très heureux quand je fais un long poème, c’est le moment où je suis le plus heureux, je ne pense plus qu’a ça…Paroi est un poème : dans une telle suite, il y a forcément des temps plus forts que d’autres, mais je ne suis pas pour un poème qui soit fait uniquement de temps forts, il faut qu’il y ait des descentes, des paliers, des remontées, une sinusoïde, une composition musicale… C’est le cas dans Paroi. »
II - Installations : La Déambule Poussière
La Déambule Poussière est une exposition permanente d’installations et de performances, conçues et réalisées par les artistes de la Tribu, les associations, les enfants … d’Aubervilliers. L’élaboration de ces installations répond à la volonté d’un croisement des champs artistiques, dont l’oeuvre de Guillevic est l’unique matière première.
En effet une des particularités de la poésie de Guillevic réside en ce qu’elle laisse un champ ouvert, une place possible à toute pratique artistique qui souhaiterait s’y confronter. Nombreux sont les peintres, sculpteurs, photographes qui se sont saisis de cette matière poétique, souvent en collaboration étroite avec le poète, pour dialoguer avec elle, fusionner ou juste rebondir.
De cette constatation est née La Déambule Poussière.
Réalisation des installations
Nous avons proposé à différents artistes de s’emparer d’un morceau de l’espace Guillevic : livres, poèmes, quanta … de l’ingérer, le digérer, le ruminer jusqu’à l’assimilation. Puis nous leur avons demandé, chacun à leur manière, avec leur propre processus de création, de restituer cette expérience sous forme d’une installation ou performance (plastique, visuelle, sonore…).
L’objectif
Si l’objectif est de rendre compte de la puissance d’évocation de la poésie de Guillevic, la manière dont ces artistes, d’horizon très différents, s’approprient le poème et restituent cette expérience, met en évidence la dynamique de création qu’elle insuffle à celui qui s’en saisit.
Installées dans l’espace public, ces installations ont été pensées et conçues pour tous les publics.
L’artiste présente son installation, résultat de son travail de recherche, mais il expose aussi ce qui en a été la source (le poème). Pénétrer ainsi dans le cheminement de l’artiste permet au public d’en imaginer le processus de création et de l’explorer aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Cette double perception de l’œuvre ouvre le sens et invite le spectateur à s’interroger sur sa propre interprétation du poème.
III - Rencontres Littéraires et Lectures
Plusieurs rencontres autour de l’actualité littéraire liée au poète Guillevic
Parutions :
octobre 2007, Vivre en poésie. Entretien entre Guillevic, A. Vircondelet et L. Albertini Guillevic, Paris, Seghers-Le temps des cerises, 2007, rééd.
mai 2007, Relier, poèmes, 1938-1996, 800 pages. Collection blanche, Gallimard. Possibles Futures, 1996, 204 pages. Collection Poésie/Gallimard.
décembre 2006, L’Imaginaire Chez Guillevic .Brigitte Treute, éditions La part Commune. Du pays de la pierre, entretiens entre Guillevic, B. Lejeune et L. Albertini Guillevic, éd. de la Différence. Faites Entrer l’infini, Revue N°42.
En préparation 2 numéros spéciaux : Nu(e) sous la dir. de E. Palamara, et Europe sous la dir. de B. Fournier,
Invités : Lucie Guillevic, Jean-Baptiste Para, revue Europe.
Francis Combe, éditions Le Temps des Cerises.
Enza Palamara, Revue Nu(e).
PARTENAIRES
La Ville d’Aubervilliers,
Le Printemps des Poètes,
La Villa Mais d’Ici,
Anis Gras,
Les Mots Passants,
Compagnie Décor Sonore.